L’art de faire des livres
Aujourd’hui, l’objet livre s’est banalisé dans nos vies. Il nous accompagne de l’école aux vacances ou aux loisirs à un point qu’on a du mal à imaginer un monde sans cela. Pourtant à ses balbutiements, du passage du parchemin roulé au codex relié de parchemin ou de vélin, sous la plume patiente de moines ou de professionnels de cet art, il fallait du temps pour faire un livre. On apportait alors grand soin à chacun car le livre était dépositaire d’un savoir précieux et réservé. En dehors de son usage dans les bibliothèques des monastère ou pour les savants d’alors, il pouvait même avoir été l’objet de commande prestigieuse par des nobles fortunés. Revenons un peu à ce temps où faire des livres était un art et, ce, pour chacun d’eux.
La fabrication des livres au Moyen Age
Au Moyen Age, les livres étaient un véritable luxe, réservé aux dignitaires et aux riches seigneurs. En effet, à cette époque, le livre était un produit couteux, fait à la main et destiné à une élite. La population n’avait pas les moyens d’y accéder simplement et la culture orale y suppléait. Les livres manuscrits étaient donc considérés comme le divertissement des princes ou des gens instruits. Des livres comme la bible sont souvent très imagés et l’on peut s’en servir aussi pour enseigner les étapes de la religion chrétienne.
Les livres manuscrits
A l’intérieur de cette grande période, la fabrication du livre manuscrit a beaucoup évolué. Tout d’abord, il est passé du rouleau au codex. Ce dernier représente la forme actuelle des livres que nous connaissons. Le codex c’est un ensemble de feuillets rectangulaires, reliés par une couture centrale et pliés sous forme de cahier.
Les livres carolingiens
Bien longtemps avant l’invention de l’imprimerie et à l’époque carolingienne, ces livres ont aussi marqué une avancée majeure dans le domaine de la fabrication de livre. Ils sont venus remplacer le papyrus et le rouleau et se présentaient déjà sous la forme de codex. Les feuillets étaient cousus entre eux, puis protégés par une couvrure. Leur présentation était néanmoins moins régulière que celle des livres d’aujourd’hui.
Pour résumer, la fabrication du livre a beaucoup évolué durant les siècles, et sur plusieurs aspects. Tout d’abord, la méthode d’écriture a changé. Au lieu de la rédaction manuscrite réalisée par les copistes, nous sommes passés à l’impression. Ensuite, à la place du rouleau peu pratique, nous avons aujourd’hui le codex. Grâce à tous ces changements, le métier de fabricant de livres est désormais moins compliqué, mais il reste malgré tout un art qui demande de la passion et du savoir-faire.
L’invention de l’imprimerie
C’est aussi au Moyen Age que le monde a assisté à l’invention de l’imprimerie. Cette avancée majeure nous la devons à Gutenberg. C’est en 1456 qu’il imprime pour la première fois un ouvrage. Il s’agissait de la Bible, en 150 exemplaires. Par rapport aux copistes qui ne pouvaient rédiger que 4 feuillets maximum par jour, l’impression permet d’obtenir 1600 feuillets dans le même délai. Le jour et la nuit. La vraie révolution de la fin du Moyen Age est sans doute celle-ci.
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